CAUE de La Réunion présente après 2 années d’expérimentations le dispositif Écoles Durables qui a pour vocation d’accompagner les collectivités dans une démarche de rénovation durable de leur patrimoine bâti scolaire.
Un dispositif dédié aux écoles
La rénovation durable des écoles est un enjeu national. Dans les tropiques, cet enjeu est fortement accentué par le contexte climatique.
Le patrimoine bâti scolaire de La Réunion date des années 70, il est peu adapté au climat tropical et ses usagers souffrent de la surchauffe générée par les apports de chaleur sur plus de la moitié de l’année scolaire. La climatisation au regard de son impact sur la santé du jeune public et de sa consommation en énergie n’est pas une solution que l’on peut plébisciter (Retrouver la parole des experts de santé sur le site ecolesdurables.fr).
La rénovation thermique en ventilation naturelle des bâtiments avec une forte végétalisation des abords est la piste la plus durable dans le contexte de La Réunion.
Le portail des Écoles durables
Comment intervenir durablement dans la rénovation des écoles ?
Un 1er constat essentiel : l’ensemble des usagers doit pouvoir participer à l’élaboration du projet. La vision de chacun est enrichie par le partage des différents besoins, la volonté commune qui émerge permet d’expérimenter des solutions différentes et plus durables. Au sein de l’école les usagers sont multiples : les enfants, les parents d’élèves, l’équipe pédagogique élargie, l’ensemble des services de gestion et d’entretien de la collectivité. Chacun selon son rôle participe ainsi à la conception mais surtout à la viabilité dans le temps du projet.
« Écoles durables » décline une concertation immersive des usagers dans la démarche globale de projet. Découvrez étape par étape le dispositif.
Présentation – Démarche participative
Les 1ères écoles pilotes vous présentent leur projet
Les enfants, premiers usagers, réalisent le diagnostic sensible de leur école et proposent avec le support maquette des aménagements durables.
7 écoles pilotes dans 4 communes : Saint André, La Possession, Saint Paul et Petite-Ile qui concernent plus de 1900 élèves.
Soit plus de 360 personnes concertées, 7 classes ambassadrices du projet au sein des établissements, au cours d’une vingtaine de réunions d’échanges et de concertations.
L’ensemble des usagers croise leurs regards sur leur école et propose des aménagements : au-delà des aspects dysfonctionnels à corriger et des réparations ces propositions apportent un nouvel angle sur le traitement des abords des bâtiments, sur le rapport de la « classe » avec l’extérieur, sur la végétalisation et la possibilité pour les élèves d’y avoir accès, mais aussi sur des usages qui doivent muter pour s’adapter à ce nouvel environnement.
Les 7 écoles pilotent ont finalisé les concertations et sont en phase d’études, les 1ers travaux sont programmés pour octobre 2023 et 2024.
Une démarche globale inclusive
Ce principe englobe tous les usagers et nécessite une forte mobilisation des services communaux. Les premiers retours des concertations montrent que la confiance créée et l’expérience partagée est favorablement perçue par les équipes pédagogiques et les parents d’élèves.
Cette nécessité d’aborder dans son ensemble la rénovation du bâti notamment en ventilation naturelle, le volet paysager des abords et la prise en compte des usages reste le fil rouge au cours de tous les échanges, et a vocation à se décliner dans le phasage des travaux.
Des outils pour se lancer dans la démarche
Le portail « Écoles durables » partage les expériences des premières écoles pilotes et sensibilise tout public aux enjeux de la rénovation durable de nos écoles. Il propose un ensemble de documents, d’études, de vidéos qui retracent la démarche auprès des usagers et donne la parole aux experts.
Focus sur les guides pour l’aménagement des cours des écoles.
Extrait
L’ECRAN VEGETAL : ESSENTIEL A LA PERFORMANCE DU BÂTI
Particulièrement sous les tropiques, la rénovation thermique d’école doit s’intéresser aussi bien au bâtiment qu’à la cour, son jardin et à ses usagers. Elle nécessite donc de porter une réflexion globale sur le projet. Il est faiblement compétent de réaliser un bâtiment bioclimatique dans un environnement le desservant.
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