L’objectif est de mettre en œuvre ce projet sur un ensemble de 30 sites en Guadeloupe et en Martinique, puis de préconiser des protections solaires adaptées aux spécificités des bâtiments ultramarins en contexte tropical.
Le non-sens des serres climatisées en climat tropical
En matière d’efficacité énergétique, on prescrit souvent des technologies très sophistiquées de gestion technique du bâtiment, alors que le bon sens et un minimum de connaissances en thermique du bâtiment permettent de concevoir des bâtiments performants low-tech, à condition de respecter une règle essentielle : la maîtrise des apports solaires.
Quoi de plus absurde en effet, que de concevoir, en climat tropical, des bâtiments comportant des surfaces vitrées surdimensionnées, non protégées du rayonnement solaire et générant à la fois un inconfort notoire et des surconsommations d’énergie considérables. Ces bâtiments, à réhabiliter, sont assimilables à des passoires énergétiques au sens tropical ou des serres climatisées.
Parce que les réglementations thermiques en outre-mer sont trop récentes, peu exigeantes ou carrément inexistantes, le secteur tertiaire ultramarin compte encore beaucoup de ces bâtiments à la fois peu performants et inconfortables. Ces derniers utilisent des modes constructifs importés et des solutions inadaptées au climat tropical (murs rideaux, allèges vitrées, surdimensionnement des surfaces vitrées, …).
Parce que les réglementations thermiques en outre-mer sont trop récentes, peu exigeantes ou carrément inexistantes, le secteur tertiaire ultramarin compte encore beaucoup de ces bâtiments à la fois peu performants et inconfortables. Ces derniers utilisent des modes constructifs importés et des solutions inadaptées au climat tropical (murs rideaux, allèges vitrées, surdimensionnement des surfaces vitrées, …).
Caractériser la protection solaire des bâtiments et préconiser des solutions adaptées,une méthodologie basée sur des images aériennes.
Pour faire face à ces problématiques, le Groupement EQUINOXE-CELAIRE-INDDIGO-AGENCE ARCHITECTURES, lauréat du programme OMBREE avec le projet HELIODROM, développe une méthode innovante de diagnostic des protections solaires de ces bâtiments considérés comme des passoires énergétiques tropicales.
Il s’agit de simuler l’héliodon, c’est-à-dire la course du soleil, avec un drone afin de mesurer l’impact du rayonnement sur les façades des bâtiments. Sur la base de cet état des lieux détaillé, des préconisations adaptées aux problématiques de chaque bâtiment sont formulées. Pour les bâtiments soumis au décret tertiaire, un second niveau d’étude est proposé aux maîtres d’ouvrages : la réalisation d’un audit énergétique complet.
Début 2025, le projet avance avec une dizaine de sites en cours d’analyse en Guadeloupe et autant en Martinique, grâce au partenariat avec Theo DEMARET (POCITRON).
À terme, HELIODROM vise à diffuser les bonnes pratiques de conception des protections solaires des bâtiments situés en zone tropicale. Pour ce faire, un guide des protections solaires adaptées aux climats tropicaux est en cours de rédaction et sera diffusé à l’ensemble des professionnels du bâtiment.
