CLIMAYOTTE participe à améliorer la qualité bioclimatique des bâtiments mahorais de demain. Par l’acquisition de nouvelles données météo et par l’instrumentation de bâtiment existant, la future architecture bioclimatique mahoraise sera pleinement adaptée aux lieux d’implantation et au climat futur, réduisant ainsi sa consommation énergétique.
L’architecture bioclimatique comme réponse à l’augmentation de la consommation énergétique
Consommation énergétique du bâtiment
Du fait de son développement démographique et économique important, l’île de Mayotte voit son besoin en infrastructure augmenter. Cette augmentation se traduit directement par une croissance du besoin énergétique du territoire : elles devraient être multipliées par 1,7 à 4,2 d’ici 2017. Le secteur du bâtiment étant responsable de 80% de la consommation énergétique de l’île, il représente le principal levier de réduction énergétique.
Architecture bioclimatique
La mise en œuvre de l’architecture bioclimatique s’inscrit dans une démarche de frugalité et de sobriété énergétique. Elle représente donc la première étape à mettre en œuvre pour réduire les consommations énergétiques des bâtiments.
L’architecture bioclimatique repose sur une conception qui s’adapte au climat environnant de manière naturelle. Elle se veut la plus passive possible et limite ainsi la consommation énergétique du bâtiment lors de son exploitation.
La nécessité d’améliorer la connaissance du climat Mayotte
Les composantes de l’architecture bioclimatique
La conception bioclimatique repose sur des concepts généraux qu’il convient d’adapter au site d’implantation. Par exemple, la ventilation naturelle sera mise en œuvre en tenant compte de la direction des vents dominants propres au site ; un bâtiment en zone urbaine présentera un risque de surchauffe plus élevé qu’un bâtiment en zone péri urbaine du fait du phénomène d’ilot de chaleur.
Les stations météo
À Mayotte, les données d’une seule station météo peuvent être utilisées à des fins architecturales. Du fait de sa position géographique, à Petite Terre, cette station n’est pas la plus représentative du climat. Ainsi, pour une large partie du territoire, la conception bioclimatique mise en œuvre aujourd’hui est basée sur une extrapolation empirique des données existantes. Ceci peut aboutir à une conception non optimale et parfois erronée se traduisant par de l’inconfort et par la mise en œuvre de solutions correctives énergivores.
Le changement climatique
Dans le contexte actuel de changement climatique, les bâtiments d’aujourd’hui ne seront pas adaptés au climat futur sans une prise en compte, dès leur conception, des changements à venir en termes de température, d’humidité, de précipitation et de vent. Ces évolutions peuvent aujourd’hui être estimées via des modèles scientifiques de prédiction basés sur des données existantes.
Comment CLIMAYOTTE répond à ces besoins ?
Le projet CLIMAYOTTE a pour objectifs de répondre aux besoins nécessaires à la mise en œuvre d’une conception bioclimatique pleinement adaptée au site d’implantation, et ce pendant toute la vie du bâtiment. Ceci se traduit par les actions suivantes :
- La mise en œuvre de deux nouvelles stations météo sur le territoire Mahorais
- Étude par l’instrumentation du fonctionnement passif de locaux
- Création de fichiers météo prédictifs décrivant le climat à horizon 2050
- Proposition d’indicateurs et de seuil de conception bioclimatique adapté au lieu d’implantation et au climat futur
À terme, le projet CLIMAYOTTE permettra de fournir des données indispensables à la création de bâtiments résilients, responsables et confortables, faisant de Mayotte un territoire clé en termes de bioclimatisme tropical.
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