Iso-RHUM est l’étude du comportement hygroscopique des matériaux isolants en milieu tropical humide et comment pérenniser leur performance thermique dans le temps notamment par des préconisations de mise en œuvre et de protection.
Le climat tropical et équatorial des DROM est caractérisé par un fort taux d’humidité extérieur mais également à l’intérieur des bâtiments.
Ce taux, plus élevé dans ces milieux que dans les milieux tempérés, est générateur de phénomènes de condensation importants et notamment à l’intérieur des parois causant des dégradations prématurées des bâtiments et des isolants.
Paradoxalement, c’est en raison de l’amélioration de l’isolation, et donc de l’étanchéité à l’air des constructions récentes, que l’air intérieur reste souvent confiné et génère, en conséquence, une humidité excessive.
Si la maîtrise de l’humidité de l’air intérieur passe par une ventilation efficace, une connaissance des principaux mécanismes à l’œuvre, notamment à l’intérieur des parois isolantes dans un bâtiment est nécessaire afin de choisir des matériaux de construction adaptés à chaque situation.
Le transport d’humidité dans les parois s’avère généralement très complexe à décrire et fait appel à différents phénomènes parmi lesquels on trouve :
- le transfert de chaleur (principalement par conduction et convection) au travers des murs
- le transfert de vapeur d’eau par advection et diffusion au sein des matériaux poreux (plutôt macro-poreux comme les matériaux fibreux, inorganiques, organiques, biosourcés ou non)
- le transfert d’eau liquide par diffusion et/ou capillarité dans les matériaux poreux
La présence de plusieurs équilibres thermodynamiques tels que :
- celui relatif à l’air humide (mélange de gaz parfaits)
- celui relatif à l’adsorption de l’eau sur le ou les matériaux constitutifs de la paroi.
L’étude Iso-Rhum propose d’avancer sur la connaissance de la migration de l’humidité à l’intérieur de la paroi en trois étapes. La première est d’identifier les phénomènes de transfert d’humidité à l’origine des dommages subis par les complexes isolants dans les parois. La deuxième est d’établir les solutions préventives à ces phénomènes et aux dégradations qu’ils engendrent et la dernière est d’établir un guide de bonnes pratiques pour la mise en place des isolants et de la position du pare-vapeur, dans les différentes configurations de parois utilisées dans ces territoires.
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